Au Nicaragua, plus de 100 pasteurs évangéliques emprisonnés

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Selon un missionnaire américain au Nicaragua, John Britton Hancock, plus de 100 pasteurs évangéliques sont actuellement en prison, victimes d’une politique de répression de plus en plus sévère de la part du président Daniel Ortega.

Au Nicaragua, la liberté religieuse disparaît progressivement. Interdictions, emprisonnements, harcèlements… Le régime du président Daniel Ortega, réélu pour un 5e mandat en 2021, s’attaque aux chrétiens, craignant leur travail social et spirituel. C'est ce que dénonce le missionnaire nord-américain John Britton Hancock. 

Dans une interview au site d’informations Evangélico Digital, il affirme que plus de 100 pasteurs évangéliques sont aujourd'hui en prison, victimes de cette politique répressive à l'égard des chrétiens. 

Lui-même est recherché par le gouvernement et son œuvre missionnaire, appelée "Mountain Gateway" est accusée de blanchiment d’argent. Il dénonce un prétexte. 

Son avocate, Martha Patricia Molina rappelle que le ministère "Mountain Gateway" organise des événements depuis plus de 10 ans, sans qu’aucune accusation n’ai été portée jusqu'à présent. Elle y voit une raison politique alors les 11 et 12 novembre 2023, une grande veillée de prière et de louange a été organisée pour 200 000 personnes, la "Great Good News Evangelistic Campaign Nicaragua 2023" (Campagne d'évangélisation de la Bonne Nouvelle Nicaragua 2023).

Le régime de Daniel Ortega est un habitué des procédures de fermeture des associations, notamment religieuses. Depuis 2018, plus de 3550 organisations ont été dissoutes pour divers motifs. Par exemple, en février 2024, les scouts du Nicaragua ont perdu leur personnalité juridique en raison d'irrégularités dans la présentation des états financiers.

"La persécution religieuse s'est concentrée sur l'Église catholique, mais il est vrai que nos frères et sœurs évangéliques ont souffert de harcèlement et de persécution religieuse", témoigne, Juan Sebastián Chamorro, ancien prisonnier politique, aujourd'hui exilé.

L’ONG Portes Ouvertes a inclus le Nicaragua à la 30e place de son rapport sur la persécution religieuse en 2024, affirmant que "l'hostilité envers les chrétiens du Nicaragua continue de s'intensifier, ceux qui s'expriment contre le président Ortega et son gouvernement étant considérés comme des agents déstabilisateurs".

Jean Benoît Harel 

Crédit image : Shutterstock / Kanokratnok (Granada, Nicaragua)

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