Au Myanmar, l’armée détruit-elle intentionnellement des stocks de riz et de médicaments de l’aide humanitaire ?
Alors que des stocks de riz et de médicaments auraient été détruits par l’armée birmane, les évêques demandent la mise en place d’un corridor humanitaire.
Selon une source proche de l’Agence Fides, la réponse est oui. Alors qu’un conflit interne, démarré le 1er février dernier, plonge le pays dans une catastrophe humanitaire, des tonnes de riz, stockés pour nourrir les personnes déplacées dans le village de Loi Ying Taungche, auraient été détruits.
Cette source souhaite rester anonyme mais dénonce la « politique des quatre coupures », qui consiste à empêcher tout accès à la nourriture, aux communications, aux transports et aux finances, réduisant ainsi les civils à une situation catastrophique.
Une autre source confirme auprès de l’Agence Fides que l’armée birmane a procédé à la destruction de ce stock. Il s’agit pour elle d’un crime contre l’humanité.
« Détruire intentionnellement l’aide humanitaire destinée aux personnes pauvres, vulnérables et démunies est un crime contre l’humanité. »
Dans une lettre publiée le 11 juin, les évêques birmans plaident pour l’ouverture d’un corridor humanitaire.
« Nous plaidons pour que le corridor humanitaire soit autorisé à atteindre les masses affamées où qu’elles se trouvent. Ce sont nos citoyens et ils ont un droit fondamental à la nourriture et à la sécurité. »
Le père Aung s’exprime auprès de UCA News, il craint une « famine ».
« La situation empire et nous craignons que les PDI [personnes déplacées à l’intérieur du pays] soient confrontées à la famine si la situation se prolonge. »
M.C.
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