Au Mozambique, des islamistes martyrisent des chrétiens

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Au Mozambique, des islamistes martyrisent des chrétiens Dans la province de Cabo Delgado au Mozambique, les groupes terroristes islamistes sèment la panique et la terreur depuis plusieurs années. Les shebabs n’hésitent pas à assassiner les chrétiens en raison de leur foi.

"Les insurgés ont rencontré un homme nommé Silvano Valentim. Ils lui ont demandé quelle religion il professait, et il a dit qu'il était chrétien. Ils lui ont dit de s'asseoir, et il a été décapité".

Ce genre de récit est fréquent parmi les chrétiens de la province de Nampula au nord du Mozambique, depuis que les islamistes ont décidé de prendre le contrôle de la région, comme le rapport ACI Afrique.

Ils ont partagé leurs témoignages avec les évêques du Mozambique qui sont venus à leur rencontre. L’un de ces chrétiens s’est souvenu de Francisco Massaya, assassiné devant la chapelle de la ville de Nacutho. Les rebelles islamistes avaient aussi tué plusieurs personnes, vandalisé un hôpital de mission et une église, et incendié plusieurs bâtiments et voitures.

Un autre raconte l’histoire de sœur Maria De Coppi. Cette religieuse missionnaire combonienne s'occupait des enfants malnutris et orphelins avant d’être abattue.

"Nous croyons que son témoignage et sa foi ne seront pas oubliés par nous : elle était catéchiste et enseignante, elle n'a pas cessé de répandre l'Évangile dans tous les moments difficiles de guerre, de persécution religieuse et dans des lieux où l'Évangile n'était pas encore parvenu" ont rendu hommage les paroissiens.

Les tueries sont parfois collectives. À Tataulo par exemple, les islamistes ont séparé les hommes et les femmes, ainsi que les musulmans et les chrétiens. "Lorsque les trois premiers chrétiens se sont courageusement avancés, ils ont été ligotés et décapités", se sont souvenus les paroissiens.

Les paroissiens ont assuré à leurs évêques que ces vies données ont "planté une graine de témoignage de la foi dans l'Église au Mozambique". Les évêques, de leur côté, ont expliqué rester préoccupés par "la situation difficile et tragique de souffrance que le conflit cause à la population locale".

L'organisation Portes Ouvertes classe le niveau de persécution du Mozambique comme "très élevé", surtout dans le nord du pays où des groupes musulmans tentent d'établir un État islamique. L’ONG estime dans son rapport 2024 que "les chrétiens sont souvent ciblés comme des symboles de résistance à cette idéologie extrémiste".

"De plus, les chrétiens sont souvent pris dans le feu croisé du conflit en cours entre les forces gouvernementales et les groupes djihadistes, ce qui les rend encore plus vulnérables à la violence et aux déplacements", indique le rapport.

Jean-Benoît Harel

Crédit image : Shutterstock / hyotographics

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