Au cœur du débat sur le délit d’entrave à l’IVG, redonnons la parole à Simone Veil

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Alors que les députés discutent en ce moment même d’étendre le délit d’entrave à l’IVG, adopté récemment par la Commission des Affaires Sociales, aux sites internet diffusant des informations « biaisées » sur l’avortement, et que les députés socialistes brandissent la laïcité pour brider la liberté d’expression, nous vous proposons d’écouter les propos de Simone Veil elle-même, s’exprimant à la télévision sur le rôle des associations venant en aide aux femmes vulnérables.

 « Je souhaite d’ailleurs qu’une telle association et d’autres d’ailleurs, en tout état de cause, continuent à recevoir des jeunes femmes, à les aider et éventuellement, autant qu’elles le peuvent, à les dissuader en leur apportant le secours dont elles sont besoin »

Dans une chronique pour Info Chrétienne, Charles-Éric de Saint-Germain dénonçait cette évolution de la loi, la jugeant « liberticide et mortifère ». Les amendements successifs apportés à la loi Veil la place désormais en contradiction avec les intentions premières.

« Sans doute faut-il voir dans cette décision liberticide une conséquence de la promotion, par cette même assemblée il y a deux ans, d’un véritable ‘droit à l’avortement’, et ce, en complète contradiction avec la loi Veil (Simone Veil ayant d’ailleurs elle-même vigoureusement protesté contre cette dénaturation de sa loi, sa voix n’ayant, semble-t-il, guère été entendue). La loi Veil, il convient de le rappeler, ne considérait l’avortement que comme un acte dépénalisé dans une situation de détresse objective, ce que certains sont tentés de justifier parfois comme un ‘moindre mal’. »

L’élargissement du délit d’entrave désormais acté au numérique, aurait pour but de sanctionner les sites « désinformant » les femmes en apportant des information juridiques ou médicales « erronées ». Reste à connaître quelles sont les données scientifiques qui seront retenues par les juristes pour faire appliquer cette loi.

On peut se réjouir d’une recherche de vérité et d’honnêteté scientifique de la part des députés. Il est fondamental de fournir à toutes les femmes une information juste et équilibrée. Il semblerait toutefois que certains sites mis en cause, exposent simplement des vérités médicales et des analyses statistiques claires et vérifiées, qui ne collent malheureusement pas avec le discours favorisant l’IVG dès qu’il y a doute ou difficulté.

Il nous est apparu important de redonner aujourd’hui la parole à Simone Veil, pour permettre aux associations de continuer à « recevoir, accompagner, dissuader et porter secours » à toutes les femmes vulnérables qui font face à une grossesse dans une période délicate de leur vie.

H.L.


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