Au Costa Rica, 50% de catholiques et 33% d'évangéliques
Au Costa Rica, une étude récente révèle que 50 % de la population se déclare catholique, tandis que 33 % s’identifient à la religion évangélique et 16 % se disent sans religion. Un rapport qui souligne l'essor du protestantisme évangélique dans le pays qui attire un nombre croissant d’adeptes, en particulier parmi les jeunes.
Le paysage religieux du Costa Rica est en pleine mutation. Selon l'étude "Perception de la population costaricienne sur les valeurs et pratiques religieuses 2024" de l'Universidad Nacional (UNA) publiée le 6 février, 33% de la population s'identifie désormais comme évangélique. Si le catholicisme demeure la religion majoritaire (50% de la population), la baisse du nombre de fidèles, notamment chez les jeunes, est notable.
En effet, parmi les 18-24 ans, seuls 35% se déclarent catholiques, contre 62% chez les plus de 55 ans. Aussi, la rétention au sein des églises évangéliques est plus forte : 80% de ceux qui ont été élevés dans cette tradition religieuse y restent attachés à l'âge adulte, contre 67% des catholiques.
L'étude met également en lumière la participation assidue des évangéliques à la vie ecclésiale. Près de la moitié (48%) assiste au culte chaque semaine, contre 34% des catholiques qui déclarent aller à la messe régulièrement.
Dans les deux cas, les femmes (40% chez les catholiques, 51% chez les évangéliques) sont le plus nombreuses à aller à l'église que les hommes (27% chez les catholiques, 43% chez les évangéliques). Par tranches d'âges, l'étude révèle que celles qui ont 55 ans ou plus (41% chez mes catholiques, 61% chez les évangéliques) y assistent également plus régulièrement que celles qui ont entre 18 et 24 ans (15% chez les catholiques, 34% chez les évangéliques).
Ces chiffres illustrent une recomposition progressive du paysage religieux au Costa Rica où le protestantisme évangélique s’affirme comme une force en expansion, portée par une communauté plus engagée et une jeunesse en quête de nouvelles formes de spiritualité.
Camille Wetsphal Perrier
