« Je savais que mon père était sérieux au sujet du mariage. Je me suis précipitée au centre et j’ai écrit une lettre à la directrice du projet. Je savais qu’elle le pouvait, et qu’elle ferait quelque chose pour me sauver de ce fléau. »
L’UNICEF estime qu’il y a actuellement en Afrique 130 millions de filles et de femmes qui se sont mariées alors qu’elles étaient encore des enfants. L’organisation précise que si les progrès ne s’accélèrent pas, à ce nombre s’ajouteront, au cours de la prochaine décennie, 45 millions de filles dans l’Afrique subsaharienne.
L’une des principales organisations caritatives chrétiennes pour enfants, Compassion, se bat contre le mariage d’enfants, qu’elle estime être « une injustice et une violation des droits humains ».
Parmi les victimes secourues par Compassion, se trouve Djamila, qui vit avec ses parents dans un village reculé de l’est du Burkina Faso. Christian Today rapporte son histoire.
Bien que le mariage soit légal à partir de 17 ans dans ce pays, Djamila n’a que 14 ans quand sa sœur découvre que son mariage est prévu.
« Ma sœur a entendu en secret mon père discuter de la cérémonie de mariage et elle m’a informé le soir même. Mon père préparait mon mariage dans les jours à venir. »
Djamila demande immédiatement de l’aide à Compassion.
« Je savais que mon père était sérieux au sujet du mariage. Je me suis précipitée au centre et j’ai écrit une lettre à la directrice du projet. Je savais qu’elle le pouvait, et qu’elle ferait quelque chose pour me sauver de ce fléau. »
Martha, la directrice du centre, alerte immédiatement les autorités locales et place Djamila en sécurité chez un pasteur. Elle aura la confirmation par la maman de l’adolescente que le mariage était prévu dans les heures à venir.
« Quand j’ai lu la lettre, je n’arrivais pas à croire ce que Djamila écrivait. Elle avait peur de rentrer chez elle en fille impuissante. Le pasteur l’a emmenée dans sa famille pour sa sécurité. J’ai appelé sa mère pour des informations détaillées et elle m’a confirmé que le père organisait le mariage traditionnel de Djamila dans les heures à venir. »
Les parents de Djamila ont été convoqués par la police et sensibilisés sur le mariage d’enfants. Djamila, quant à elle, remercie les membres de Compassion et demande à Dieu de les bénir.
»Sans le soutien du centre, j’aurais été mariée contre mon gré à un jeune âge. Je remercie les travailleurs du centre de m’avoir évité de devenir une femme. Que Dieu les bénisse. »
M.C.