Dans un quartier du nord de Rio de Janeiro, Steve Maguerith Chaves do Nascimento a été tué d’une balle dans la tête deux minutes avant le début de la messe. Un drame dû à une violence courante selon le curé de la paroisse.
Il avait une femme et une petite fille de 6 ans. À 43 ans, il travaillait comme architecte, et tous les dimanches, il se rendait à la messe de 19 heures à la paroisse de Notre-Dame-de-la-Tête.
Mais ce 8 décembre, les choses ne se déroulent pas comme prévu. Deux hommes en moto s’approchent de sa voiture, d’un air menaçant. Steve, comprend qu’ils veulent lui soutirer de l’argent, et tente de fuir. L’un des hommes l’abat alors d’une balle dans la tête, comme le rapporte l’agence Fides.
"Sa famille est impliquée, ce sont des membres actifs ici dans l'évangélisation de la communauté", raconte le curé de la paroisse, le père Eufrázio Morais. Steve avait en effet pour habitude de lire les lectures lors de la messe et participait aux activités caritatives de la paroisse.
Le curé de la paroisse se désole du climat de violence dans ce quartier nord de la capitale brésilienne. "Nous sommes comme des otages. Malheureusement, la violence est courante ici. Nous souffrons beaucoup. Et les forces de police sont presque totalement absentes", se plaint-il.
L’enterrement de Steve a eu lieu le mardi 10 décembre en présence de sa famille et de Mgr Antônio Catelan, évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Rio de Jainero, "Nous réaffirmons notre souhait de solidarité avec tous ceux qui souffrent de cette perte. Que Dieu réconforte les cœurs endeuillés et accorde la paix à leurs âmes. Restons unis dans la prière, cherchant la force nécessaire pour surmonter ce moment difficile", a-t-il assuré au nom de l’archidiocèse.
Rio de Janeiro reste considérée comme l’une des villes les plus dangereuses du monde. Le taux de criminalité y est élevé et des incidents liés aux gangs et à d'autres formes de violence dans les zones urbaines surviennent régulièrement. Les luttes entre les milices et la police font des milliers de morts par an.
Jean-Benoît Harel