
« Après avoir posé des mines à l’entrée du village Mozogo, ils ont lancé une attaque kamikaze suivie de coups de feu sur des populations civiles non armées. »
Lors d’une attaque nocturne menée par Boko Haram, une kamikaze s’est faite exploser dans le village de Mozogo au Cameroun. On déplore 15 morts, dont 5 enfants âgés de 3 à 14 ans.
Le gouvernement, qui « condamne fermement cette recrudescence d’actes terroristes », explique dans un communiqué qu’il s’agit d’une « incursion d’un groupe d’individus, lourdement armés, relevant de la secte Boko Haram ». Avant d’ajouter :
« Après avoir posé des mines à l’entrée du village Mozogo, ils ont lancé une attaque kamikaze suivie de coups de feu sur des populations civiles non armées. »
Selon l’organisation International Christian Concern, la kamikaze serait une fillette.
Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF, « condamne cet acte horrible », et « appelle à la cessation immédiate des attaques contre les enfants, leurs familles et leurs communautés ».
« Il n’y a absolument aucune justification pour cibler ou utiliser des enfants pour mener des attaques. Je continue d’être profondément préoccupé par le nombre croissant d’attaques contre des civils dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. La montée de la violence a exacerbé une crise humanitaire nationale et on estime aujourd’hui à 3,2 millions le nombre d’enfants dans le besoin à travers le pays. »
Les blessés, parmi lesquels 6 enfants, ont été transportés à l’hôpital adventiste de Koza ainsi qu’à l’hôpital de district de Mbouda. Une enquête a été ouverte.
M.C.