Vendredi 16 décembre, une attaque terroriste sur une base militaire de Nassoumbou au nord du Burkina-Faso a fait au moins 11 victimes parmi les militaires.
Une quarantaine de militants djihadistes lourdement armés de kalachnikov et de lance-roquettes sont arrivés sur la base en pick-up et en motos, avant de déclencher un déluge de balles sur les hangars, les tentes et les véhicules. Les assaillants portaient fièrement les drapeaux djihadistes. La terrible attaque a fait onze victimes parmi les militaires.
Le Pasteur Paul Calzada en déplacement au Burkina-Faso au moment de l’attentat, fait le récit pour Info Chrétienne des tensions perçues sur place.
Le pays était en alerte maximum. Pour parcourir les 150 kilomètres qui séparent Ouagadougou de Boulsa, dans la zone centrale du pays, nous avons été arrêtés cinq fois pour des contrôles de police et de gendarmerie. D’autres postes de police nous ont fait signe de passer sans contrôle.
Les autorités font face au risque d’actions terroristes en protégeant certains ressortissants français 24 h sur 24, notamment ceux qui représentent une réelle valeur financière s’ils sont pris comme otages.
Le jour même de notre retour vers la France, nous avons appris qu’un groupe de djihadistes avait tué vers la frontière Nord une douzaine de soldats.
Depuis mon dernier séjour au Burkina-Faso, qui remonte à 15 ans en arrière, j’ai constaté que le nombre de femmes voilées a augmenté. Dans les campagnes de nombreuses mosquées ont été implantées grâce aux apports financiers de certains pays du golfe. Le djihad n’a pas fini de faire parler de lui dans cette zone du Sahel !
Paul Calzada