
Le titre est un peu provocateur, vous en conviendrez… N’arrêtez jamais d’apprendre !
Lire, apprendre, étudier, s’informer. Tous les pédagogues, tous les éducateurs ont vocation à donner à leurs élèves les clés du savoir et de la connaissance.
Connaître, c’est valorisé, et c’est valorisant. Être capable de répondre à une question donne satisfaction à celui qui a répondu et à celui qui voulait une réponse. La Bible elle-même déclare que « mon peuple périt par manque de connaissance » (Osée 4:6).
De fait, beaucoup se contentent d’en rester là : ils apprennent, apprennent, apprennent, deviennent des encyclopédies vivantes, ils sont passionnants à écouter.
Mais ne pratiquent quasiment rien eux-mêmes.
A quoi sert-il de connaître la philosophie antique, la pose d’un carrelage ou les codes de communication avec un enfant autiste, si ces compétences (on pourrait aussi dire « talents ») ne sont jamais exploitées ? Tout cela mourra avec nous, et on finira par dire « c’est dommage, avec tout ce qu’il/elle savait ! »
Se noyer dans les formations, les études, les lectures en tout genre, sans jamais chercher à mettre quoi que ce soit en application, c’est un gaspillage de ressources et de temps, et presque un non-respect de la personne qui s’est donné le mal de transmettre son savoir. La plus belle récompense d’un formateur, d’un enseignant ou d’un auteur, c’est de savoir que ce qu’il a transmis a été utile. Que lui importe que la personne en face ait tout compris, si elle ne l’utilise jamais ? Une recette de cuisine réussie est toujours meilleure dans l’assiette que dans un livre…
Ne pas oser passer à l’action est une habitude commune, qui cache souvent une peur de décevoir, un profond sentiment d’insécurité, ou une mauvaise estime de soi. Ou les trois à la fois.
A l’opposé, l’autre versant serait de tomber dans l’activisme. Là, la personne cache d’autres choses derrière la permanence d’activités. Un activiste qui ne prend plus le temps de se former, de réfléchir, de s’interroger, devient une sorte de machine humaine se résumant à deux bras et deux jambes. C’est une autre dérive.
La voie juste, saine, équilibrée, consiste à s’enrichir de connaissances, puis à les mettre en pratique.
Cela vaut aussi pour la discipline spirituelle. A quoi sert-il de savoir que Dieu est amour et nous commande d’aimer, si nous ne pratiquons pas des gestes concrets d’amour avec notre prochain ? A quoi sert-il de connaître les mécanismes du pardon, si nous ne nous les appliquons pas ? A quoi sert-il de savoir que la prière est efficace, si on ne la pratique pas ?
En collaboration avec la marketplace eXcaléo et les Editions BLF, nous vous offrons l’extrait d’un livre qui vous accompagnera concrètement dans un juste équilibre entre le savoir et l’action. Vous pouvez le télécharger ici.
Pascal Portoukalian