Archéologie : Une ville chrétienne, détruite par les Perses au 7ème siècle, découverte en Galilée

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Parmi les découvertes, une croix en bronze, un sol en mosaïque et de très nombreuses poteries, qui témoignent de la richesse de la colonie de Pi Mazuva.

Des archéologues israéliens viennent de publier sur Atiqot, media de publication de l’Autorité Israélienne des Antiquités, leur étude d’une ville chrétienne et prospère de Galilée, la colonie de Pi Mazuva, découverte en 2007 au nord-ouest d’Israël, à proximité de la frontière libanaise, et étudiée par les spécialistes jusqu’à aujourd’hui.

Les experts témoignent des découvertes révélées par les fouilles dans cette colonie rurale qui a dû être détruite lors de l’invasion perse au 7ème siècle. Ils pointent notamment une mosaïque.

« Les fouilles de Pi Maẓuva ont révélé des complexes de bâtiments, certains séparés par une ruelle, datant de la période byzantine. Les découvertes sur le site comprenaient une croix en bronze, un linteau en pierre calcaire avec une gravure en croix et des poteries datées du VIe-VIIe siècle de notre ère, qui comprenaient des types locaux, ainsi que de nombreux importés, certains ornés de croix. Découverte intéressante, un sol en mosaïque colorée du VIIe siècle de haute qualité, orné de motifs floraux, de figures animales et humaines, et de deux inscriptions grecques fragmentaires. Les découvertes sur le site indiquent l’existence d’une colonie chrétienne rurale, probablement détruite lors de la conquête perse de la région en l’an 613 de notre ère. »

Selon les archéologues, ce sol en mosaïque atteste de la « continuation des traditions byzantines locales » après la conquête musulmane.

« Le sol en mosaïque découvert à Pi Maẓuva comprend une large bordure de médaillons d’acanthe, entourant un tapis de boutons de fleurs, avec un buste de femme représenté en son centre, peut-être une personnification de l’abondance et de la fertilité agricole. La bordure d’acanthe est remplie de motifs floraux et animaux, qui semblent avoir été exécutés par des artistes expérimentés. Selon des considérations iconographiques et stylistiques, la mosaïque a été datée du VIIe siècle de notre ère, probablement créée après la conquête musulmane, attestant une continuation des traditions byzantines locales tout au long du VIIe-VIIIe siècle de notre ère. La mosaïque aurait pu orner une pièce qui servait à recevoir des invités dans un manoir. »

Les archéologues évoquent ensuite les poteries découvertes, certaines locales, d’autres importées. Ils parlent particulièrement de deux récipients décorés, l’un avec une croix, l’autre représentant un homme tenant un bâton. La grande quantité de poteries importées suggère la présence de logements et d’entrepôts agricoles sur le site.

M.C.


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