Terrence Malik, 3 fois nominés aux Oscars, palme d’or à Cannes, Atticus Ross, récompensé par un Oscar et un Grammy Award, Steve Hoover, récompensé au Sundance Film Festival. Ces grands cinématographes ont eu le projet de mettre en lumière la vie et le ministère de Gennadiy Mokhnenko.
Le film Almost Holy (d’abord nommé Crocodile Gennadiy) connait un grand succès depuis sa sortie à New-York lors du Tribeca Film Festival. Au cours des mois, il a reçu de nombreux prix. En décembre 2015, il reçoit le Grand Prix du festival du film documentaire ArtDocFest en Russie. En février 2016, au Social Impact Media Awards, il est élu meilleur documentaire parmi les 293 films de 93 pays différents. Jeudi 7 avril, il sera présenté à Toronto au Festival international du Film Human Rights Watch.
« Je remercie tous ceux qui sont venus voir la première ukrainienne de Almost Holy. Je présente mes excuses à ceux qui ont dû rester dans les allées et à ceux qui n’ont pas pu y entrer. [...] À la première mondiale, je me tenais sur le tapis rouge juste après mon vol (je n’avais pas pris de douche depuis 2 jours !). Et maintenant, pour la première en Ukraine, je suis bloqué à l’aéroport. [...] Je tiens à remercier toute l’équipe de «Pilgrim» et de «Good Changes Church ». La standing ovation après la première n’était pas pour moi, mais pour vous. »
Gennadiy Mokhenko est né en Ukraine. Il est à la fois pasteur, missionnaire, universitaire, journaliste, présentateur télé, bloggger... Il se consacre aux enfants des rues. Des enfants abusés, drogués, alcooliques, dont les parents sont souvent morts des mêmes causes. Il en a adopté 32.
En 1998, il fonde le plus grand centre de réhabilitation pour enfants « Republic Pilgrim« . Il milite dans une action nationale pour l’adoption « You will be found« , et dans des actions de prévention contre l’usage des drogues, « Sick of it« .
Son rêve ? Un monde sans orphelin. Ce rêve, il le partage lors d’un tour du monde qu’il réalise actuellement avec d’anciens enfants des rues. 15 000 kilomètres ont déjà été effectués. 5000 kms supplémentaires sont déjà prévus. Autant d’occasion pour lui de sensibiliser chacun à cette cause.
Son cauchemar ? Annoncer à ces enfants le décès de leur parent à cause de la drogue, de l’alcool. Il souhaite apprendre à ces enfants des rues l’importance de prendre soin des autres. Ainsi, ils sont engagés dans des missions humanitaires en Afrique, en Amérique du sud...
« Les enfants des rues partagent ce qu’ils ont et sont convaincus que ce sera utile et que cela apportera de la joie aux enfants du Kenya. C’est vraiment important que les enfants apprennent à partager ce qu’ils ont. Même s’ils vivent simplement ici, la vie des enfants en Afrique est bien plus difficile. »
Son travail révèle les manquements du système social ukrainien. Mais il rappelle surtout que chaque histoire peut avoir une fin heureuse.
M.C.