Alizée Eyer : "Un nouveau single pour toutes les fois où je ne me sens pas aimée des autres mais surtout de Dieu"
Le 6 décembre dernier, Alizée Eyer a sorti son premier single intitulé Aimée. Évoquant la honte, l’échec, et le lâcher prise, la jeune femme souhaite "que chacun puisse se reconnaître dans ses paroles" et rappelle que "Dieu vient nous rejoindre au milieu de nos réalités".
InfoChrétienne : Comment te sens-tu après avoir diffusé ton premier single au grand public ?
Alizée Eyer : Je suis vraiment heureuse et satisfaite. Je suis aussi soulagée car cela fait longtemps que je travaille sur ce projet et que j’attends qu’il sorte !
IC : Le refrain commence par "Je suis aimée, Il m’a racheté telle que j’étais". De qui parles-tu ?
AE : Ma chanson est écrite à la première personne. Je parle de moi et de ce que je peux vivre, afin que chacun puisse se reconnaître dans ces paroles. Quand je dis "Il m’a racheté" je parle évidemment de Dieu. C’est une chanson que j’ai écrite pour toutes les fois où je galère à me sentir aimée, des autres mais surtout de Dieu. Le but est de se rappeler une vérité biblique fondamentale contenue dans le verset de Jean 3.16.
"Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle."
IC : Tu parles de honte, d’échec et d’abandon dans ta musique. Quel message veux-tu faire transmettre ?
AE : Je voulais écrire une musique dans laquelle tout le monde se retrouve. J’aime le worship, la louange mais je voulais surtout rejoindre les personnes dans leur quotidien, au-delà des styles musicaux qu’ils peuvent connaître.
IC : Pourquoi as-tu décidé d’évoquer ces thématiques-là en particulier pour ton premier single ?
AE : Pour moi c’était symbolique d’écrire ce premier single à moi-même. Cela fait longtemps que je veux écrire des sons mais j’appréhende, je stresse et je me dis que je ne suis "pas assez". J’ai profondément besoin du message contenu dans Aimée qui me rappelle que je dois lâcher prise et que "la honte n’aura plus son emprise". Je ne pense pas être la seule.
Maintenant que je vais sortir d’autres sons, je me devais de briser ce schéma de peur qui me dit que je ne devrais pas le faire et qui me questionne sur ma place dans la louange francophone. C’est symbolique.
IC : Quels autres sons vas-tu sortir ?
AE : J’ai fait Mauve un accompagnement proposé par Sébastien Corn qui nous suit pendant huit mois pour sortir un EP. J’ai sept titres et on va voir à quel moment ils sortent. Début 2025, il en a un qui va être diffusé. C’est un son écrit également à la première personne et qui évoque la grandeur de Dieu. Il se questionne à savoir ce que l’on ferait si on réalisait vraiment qui Il est. Dès que les titres seront sortis, je ferais un gros EP ou un petit album.
IC : Le travail derrière ton clip a été de nombreuses fois salué sur tes différents réseaux. Es-tu fière du résultat final ?
AE : Je suis très fière et je trouve le clip très beau et artistique. Pour moi c’était important que ce soit un ensemble agréable à écouter et à regarder. Il y a une vraie histoire qui est racontée. L’idée c’était de faire vivre ce que je raconte dans les paroles.
Au début sur la partie plus calme, on a montré les émotions qu’on peut ressentir telles que la honte et l’échec. Pour la deuxième partie, c’était quelque chose d’assez intense et cinématique, d’où le piano.
IC : Des moments à partager lors de ce tournage ?
On était entre amis et lancer ce projet avec les copains c’était assez fou. Un moment assez particulier était celui avec le piano en feu et la pluie qui tombait. Je continuais à jouer pour les images et c’était assez impressionnant.
IC : Tu as fait ton premier concert toute seule dans une église à Bellgarde le dimanche 8 décembre. À cette occasion, tu as pu interpréter ton premier single. Comment t’es-tu sentie ?
AE : J’ai interprété des chants de Noël et au milieu j’ai mis quatre de mes titres dont Aimée. Les gens étaient très contents et c’était vraiment intéressant d’avoir leurs retours en live. Beaucoup m’ont confié que ces chants les rejoignaient dans leur quotidien, j’ai été touchée.
Mélanie Boukorras