Agression lors d’une réunion de prière en Inde : neuf chrétiens grièvement blessés

La communauté chrétienne en Inde a été, une nouvelle fois, la cible d’une agression perpétrée des nationalistes hindous. Le groupe a fait irruption dans une salle paroissiale du village de Koshalnar. Neuf chrétiens sont grièvement blessés.

Selon des sources locales, une foule du groupe radical hindou, dimanche 20 novembre, a encerclé l’église en pleine célébration de la messe dominicale. Les agresseurs ont exigé tout d’abord que le pasteur et son frère sortent de la salle, puis ils les ont agressés violemment avec des matraques dès qu’ils se sont apparus.

La foule a ensuite fait irruption dans la salle paroissiale attaquant violemment la communauté chrétienne présente, dans le lieu de culte. Le bilan de cette attaque est lourd, plusieurs fidèles ont été blessés, dont neuf dans un état grave.

International Christian Concern révèle que les chrétiens de Chhattisgarh subissent également une autre forme de persécution, qui cible leurs sépultures. Les radicaux nationalistes réclament l’enterrement de chrétiens dans le cimetière qui leur serait réservé et non dans leur village. Il n’existe aucun cimetière chrétien dans tous les villages de Chhattisgarh.

Cet État du centre indien fait partie des 11 États où les lois anti-conversion, qui sont souvent utilisées pour discriminer les minorités religieuses dont les chrétiens, sont appliquées. Dans un silence complaisant des autorités de ce pays, qui ne font rien pour protéger la communauté chrétienne, présente dans le pays depuis près de 2000 ans.

La plus haute cour indienne du pays a déclaré la semaine dernière que les conversions forcées étaient « un danger pour la sécurité nationale ». Christian Today rapporte que la Cour suprême de l’Inde a appelé le gouvernement à agir contre des supposées « conversions religieuses frauduleuses ». Les militants des droits de l’homme et de la liberté religieuse tirent la sonnette d’alarme.

« Nous craignons qu’à la lumière de cela, le gouvernement indien ne sape encore plus la liberté religieuse. »

Salma El Monser

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