
Le pasteur américain Josh Sullivan a été enlevé jeudi soir alors qu’il prêchait devant sa communauté dans une église de Motherwell, près de Gqeberha, une ville côtière du sud-est de l’Afrique du Sud. Il s’agirait d’un enlèvement contre rançon.
Le drame s’est produit au sein de la Fellowship Baptist Church, alors que Sullivan animait une réunion de prière en présence d’une trentaine de fidèles, parmi lesquels sa femme et leurs six enfants. Quatre hommes armés et masqués ont fait irruption dans le bâtiment en pleine célébration. Après avoir volé deux téléphones portables, ils ont forcé le pasteur, âgé de 45 ans, à les suivre sous la menace d’une arme.
"Ils l’ont appelé par son nom", a précisé le révérend Jeremy Hall, un autre pasteur basé à Gqeberha, joint par l’AFP. "Ils l’ont obligé à monter dans sa voiture et sont partis avec lui." Le véhicule a été retrouvé abandonné environ 1,5 kilomètre plus loin.
Pour Jeremy Hall, cet enlèvement semble clairement motivé par des raisons financières.
Selon son site personnel, le pasteur Josh Sullivan s’est installé en Afrique du Sud avec sa famille en novembre 2018, après avoir quitté le Tennessee.
Ce rapt survient dans un contexte de recrudescence des enlèvements dans le pays, souvent attribués à des réseaux criminels organisés qui ciblent des personnes perçues comme fortunées ou étrangères. La même semaine, un ressortissant chinois a également été kidnappé dans la même ville, selon la brigade anti-gang de la police.
Les chiffres confirment cette tendance inquiétante : plus de 17 000 enlèvements ont été enregistrés en Afrique du Sud au cours de l’exercice 2023/2024, soit une hausse de 11 % par rapport à l’année précédente.
Camille Westphal Perrier (avec AFP)