« Malgré toute la bonne volonté du monde, j’ai pas pu arrêter tout de suite, parce que j’étais rentrée dans cette routine, cette addiction permanente. »
La pornographie et l’addiction au sexe étaient au coeur des débats de #OnEstEnsemble L’Hebdo hier soir. Noémie, créatrice de contenu sur réseaux sociaux pour « Savoir Chrétien », y a témoigné de la façon dont elle a été libérée de la masturbation.
« C’était à l’âge de 7, 8 ans, si mes souvenirs sont bons que ça a commencé. Je ne savais pas que c’était de la masturbation. On parlait beaucoup de la masturbation concernant les hommes, mais très peu concernant les femmes. C’était un sujet qu’on abordait pas à l’école, qu’on abordait pas dans la famille. J’ai découvert ça et ça me faisait sentir bien, donc pour moi, c’était en rien lié à la sexualité ou à la masturbation. Je me suis très rapidement rendue compte que je n’étais pas la seule parce qu’avec mes amis on regardait des films pornographiques. On voulait voir et découvrir tout ce qui était en lien avec ça. C’était notre éducation. »
Rachel Dufour, sexologue et thérapeute rappelle alors que « la sexualité répond à deux besoins essentiels fondamentaux que l’on a tous, le besoin de récompense et le besoin de réconfort ». À cette réponse de « réconfort » s’est ajoutée la pornographie, et cela s’est transformé en « addiction ». Noémie raconte alors :
« Au début, c’était que de temps en temps. Puis ça s’est accéléré. Il y a eu aussi les films pornographiques qui sont rentrés en jeu. C’est devenu tellement fort, tellement puissant que ça pouvait être une à deux fois par jour, tous les jours. C’était comme une drogue. Vous ressentez le besoin, pour être bien dans votre corps, bien dans votre tête, de pratiquer cette acte. Et ce qui est fort c’est que je n’étais pas chrétienne, je ne connaissais pas le Seigneur, que je me sentais déjà prisonnière et comme avec des chaines par rapport à ça parce que le corps réclamait sans cesse cet acte pendant que le cerveau disait, ‘finalement, non, c’est trop une à deux fois par jour’. [...] C’était une addiction, réellement. »
Pour Rachel Dufour, face à une addiction, la volonté ne suffit pas. Alors Noémie poursuit :
« Une fois que j’ai rencontré Jésus en 2015, j’ai mis un petit peu de temps à comprendre que c’était pas accord avec comment Dieu me voyait et ce que Dieu voulait pour moi avec la sexualité. Malgré toute la bonne volonté du monde, j’ai pas pu arrêter tout de suite, parce que j’étais rentrée dans cette routine, cette addiction permanente. »
La jeune fille raconte alors son cheminement vers la libération de la pornographie et de la masturbation.
« Il y avait ce sentiment de honte, de culpabilité. J’avais l’impression de vivre tout le temps sans lumière. J’avais beau parler de Jésus, servir Christ, j’avais vraiment ce fardeau et ce poids sur moi. Et puis un jour, en 2018, j’ai décidé de dire ‘Stop’. J’en pouvais plus. Personne n’était au courant. Je vivais dans cette obscurité. Donc j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains et d’aller voir la bonne personne. Et la bonne personne pour moi, c’était la femme de mon pasteur. Je lui ai raconté que ça faisait onze ans que j’étais addict à ça, que ça faisait onze ans que je n’arrivais pas à m’en détacher, et cette honte et cette culpabilité aussi qui était la mienne. Et elle m’a dit ‘OK, on va prier’. J’ai vraiment ressenti cette libération au travers de la Parole de mettre en lumière les choses qui étaient dans les ténèbres, mais aussi cette prière puissante qui venait guérir ce côté spirituel, ce combat spirituel qui était le mien depuis onze ans. »
Rachel Dufour explique que « la sexualité est d’abord spirituelle, puis émotionnelle, puis physique » et donc de l’importance de prendre ce problème sous les différents angles.
« C’est ce que tu as vécu. Tu t’es attaquée au problème spirituel pour pouvoir être dégagée de cela. Tu as vécu un avant et un après. D’un seul coup tu n’en n’as plus eu besoin. [...] Tu as été libérée de cette addiction, elle n’est plus maître de ta vie, mais tu restes prudente et tu fais attention à ce que tu mets devant tes yeux, à la façon dont tu nourris ton âme. »
Pour en savoir plus sur le témoignage de Noémie, mais aussi sur l’addiction à la pornographie et à la masturbation, regardez la vidéo ci-dessous.
La Rédaction