À quelques jours de Noël, Jésus continue de poser question

Jésus pose question.

Tout pose question en lui.

Quelques-uns se posent encore la question de son historicité.

Beaucoup se posent la question de la réalité de ses miracles. Est-il vraiment possible que Jésus aie pu transformer l’eau en vin, marcher sur l’eau, guérir instantanément des malades, chasser des démons ?

Et puis, cette naissance à travers une femme vierge ?

Et puis ce statut à la fois Dieu, à la fois homme ?

Et puis cette mort suivie d’une résurrection ?

Honnêtement, si on avait voulu inventer une histoire crédible à partir d’un personnage historique, aucun auteur un peu sain d’esprit ne se serait amusé à accumuler une telle somme d’invraisemblances dans le récit de la vie du Christ.

Car personne, objectivement, ne pourrait croire à de telles histoires. Pas plus aujourd’hui qu’à l’époque du Christ. Personne.

Sauf si ces histoires-là sont vraies.

Et c’est précisément ce que croient des milliards de personnes aujourd’hui.

Ils croient que ces récits sont exacts. Que la personne de Jésus, avec toutes ses aventures qu’on pourrait croire sorties de l’imagination débordante d’un auteur pour enfants, sont le reflet de la réalité.

On a souvent considéré que Jésus était la réponse, quelle que soit la question.

• Pourquoi… ? Réponse : Jésus.
• Est-ce que… ? Réponse : Jésus.
• Quand peut-on… ? Réponse : Jésus.
• Comment parvenir à… ? Réponse : Jésus.

Ce genre de non-raisonnement pose problème, parce qu’il peut amener à ne pas du tout se soucier des questions. Et il n’y a rien de pire qu’une question qui n’est pas entendue, qui n’est pas traitée pour ce qu’elle est. Car lorsqu’on donne toujours la même réponse, alors on a l’impression de ne pas avoir été entendu, et donc de ne pas avoir été considéré.

Or, Jésus lui-même écoutait ses interlocuteurs, et il prenait soin de formuler des réponses intelligibles par eux à travers les paraboles. Il voulait augmenter leur foi à travers les miracles qu’il réalisait. Il témoignait du caractère de Dieu à travers ses attitudes.

Les questions des gens étaient traitées sérieusement par Jésus. Elles ne l’effrayait pas. Bien au contraire : il était là pour apporter des réponses à ceux qui s’interrogeaient à son sujet.

Et aujourd’hui ? Tout a-t-il été dit sur Jésus ?

Reste-t-il des questions sur lesquelles il aurait encore à nous apprendre ?

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Pascal Portoukalian