A la rencontre de Dobri Dodrev, le Saint de Baylovo

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Il aura 102 ans le 20 juillet 2016. Né à Baylovo en Bulgarie, orphelin de père mort pendant la Première Guerre mondiale c’est sa mère qui prendra soin de lui. Lors d’un bombardement pendant la seconde guerre mondiale, à l’âge de 34 ans, il perdra la moitié de ses capacités auditives suite à l’explosion d’un obus.

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V
êtu de sandales et vêtements cousus maison, avec sa barbe et ses longs cheveux blancs grand-père Dobri est perçu par beaucoup comme un voyageur du passé. Il est souvent «identifié» au saint le plus ascétique de l’Église bulgare : Saint Ivan Rilski.

Dobri rayonne de bonté et de douceur. Très aimé, ceux qui le reconnaissent témoignent de lui qu’il a toujours des histoires passionnantes et réconfortantes à raconter et reste un exemple quant à la saine foi et la droiture qu’il inspire.

D’une empathie hors du commun envers tous ceux qu’il approche ses paroles sont à l’image de sa foi :

Je pense que nous devons suivre et obéir à la volonté de Dieu afin que Dieu, dans sa bonne volonté, nous aide dans tout ce qui est juste et bon et nous aimer comme Dieu nous aime.

Dobri n’est pas vraiment un mendiant comme les autres. Avec les années, il s’est de plus en plus détaché des aspects matérialistes de son existence pour se concentrer sur sa spiritualité. Durant des décennies, il a mendié de l’argent pour des causes importantes à ses yeux, comme la rénovation d’églises de Bulgarie. D’ailleurs d’autres donations ont suivi pour le recouvrement de dettes d’orphelinats en difficulté.

Il a été le plus grand donateur privé d’une série de temples orthodoxes, y compris pour le plus grand d’entre eux : la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Sofia (la plus grande donation de son histoire), dont le Secrétaire Stefan Kalaydjiev Board a dit de lui :

«C’est un homme qui rassemble des vertus et prend du fruit pour la vie éternelle !».

Aujourd’hui, son âge respectable ne lui permet plus de parcourir les 25 kms qu’il faisait tous les jours pendant des années pour mendier, il prend le bus pour continuer sa mission. Il compte souvent sur la générosité des passants pour garantir sa nourriture nécessaire pendant le jour.

Je ne garde rien ! J’ai ma pension (80 euros mensuel), Dieu me donne du pain.

Certainement peu conscient de sa popularité naissante sur internet Dobri Dobrev refuse toute technologique, comme la télévision qui pour lui est l’œuvre de Satan afin de distraire l’Homme de son vrai but et de l’amour de Dieu, en n’y apportant que mensonge et déception. Se disant malheureux ici-bas, il œuvre pour la gloire de Dieu en étant humble et généreux et en attendant d’être appelé à le rejoindre dans les cieux.

Puisse son exemple transmettre aux générations de ces temps modernes en décadence le sens de l’honorabilité afin d’être spirituellement élevées.

Un film « The Silent Angel » a été réalisé pour raconter l’histoire de sa vie.

Michèle S.


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