La médaille n'est pas encore olympique mais religieuse: devant plus d'une centaine de personnes réunies dans la basilique Saint-Denis, l'Eglise catholique a tenu jeudi une bénédiction pour les athlètes à la veille de l'ouverture des JO-2024.
Les corps se balancent, les mains applaudissent, les poitrines chantent à plein poumons : le temps de la veillée, la vénérable nécropole des rois de France en Seine-Saint-Denis a pris par moments une atmosphère de stade.
"C'est très important de pouvoir prier avec ces athlètes, prier pour tous ces athlètes, et symboliquement leur remettre aussi une médaille miraculeuse", explique au micro le père Jason Nioka, ancien judoka de haut niveau tout juste ordonné prêtre.
À la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux, peu de sportifs ont fait le déplacement depuis le village des athlètes, situé à quelques kilomètres à peine.
Seuls un sprinter de l'île de Guam, un territoire américain de Micronésie, sur l'épreuve du 100m et son coach sont venus assister à la bénédiction.
Les prêtres mènent en procession le duo se recueillir dans la crypte puis leur remettent une médaille religieuse dans la nef de la basilique gothique.
Cet événement est l'un des points culminants des "Holy Games" de l'Eglise catholique, un programme lancé l'année dernière pour concilier sport et foi car "l'Evangile c'est sport".
"Cela m'apporte tant de confiance, de soutien, de savoir que je cours pour une raison. Ce n'est pas seulement pour moi-même mais grâce aux dons de Dieu que je suis à même de participer" aux JO, a confié à l'AFP l'athlète, Joseph Green, 22 ans, à l'issue de la célébration.
Dans l'assemblée, sœur Claude Deschamps, une religieuse de 61 ans d'une communauté de la Courneuve, fait partie de la quarantaine de représentants du catholicisme au village olympique pendant les temps des JO, sur les 120 représentants religieux amenés à officier dans le centre multiconfessionnel destiné aux sportifs.
"Il faut vraiment être à l'écoute. Ils déploient beaucoup de choses sur le plan physique mais ils restent des personnes humaines, avec un petit cœur. Ils ont des rythmes pas possibles, ils sont parfois séparés de leur conjoint, de leur famille", décrit-elle.
Une messe à Saint-Ouen le 8 septembre marquera la clôture des JO, à l'issue des Jeux paralympiques.
La Rédaction (avec AFP)