Selon une récente évaluation des Nations-Unies, l’Afghanistan est « au bord de la pauvreté universelle ».
Le PNUD, Programme des Nations-Unies pour le Développement, vient de rendre une évaluation rapide sur « les instabilité et incertitude économiques en Afghanistan après le 15 août ». Leur constat est sans appel, l’Afghanistan est au bord de la pauvreté universelle.
« Jusqu’à 97 % de la population risque de sombrer en dessous du seuil de pauvreté », explique le communiqué de presse du PNUD, avant de poursuivre, « à moins qu’une réponse aux crises politique et économique du pays ne soit lancée d’urgence ».
Les données limitées et l’évolution constante de la politique économique nationale du pays empêchent de fournir une modélisation et des projections économiques à grande échelle. Toutefois, le PNUD affirme que « certaines hypothèses sont claires ».
« Certaines hypothèses sont claires, comme le gel des réserves étrangères de l’Afghanistan détenues dans les pays occidentaux, un déséquilibre commercial croissant, des initiatives économiques privées stagnanteset un surendettement qui ne peut être remboursé. »
Pour Kanni Wignaraja, sous-secrétaire général des Nations Unies et directeur du bureau régional du PNUD pour l’Asie et le Pacifique, aux crises humanitaires et économiques, s’ajoutent « un effondrement total du développement », et ce dans un contexte de pandémie et de sécheresse prolongée. Elle craint une « détérioration rapide et catastrophique de la vie des personnes les plus vulnérables d’Afghanistan ».
« La moitié de la population a déjà besoin d’une aide humanitaire. Cette analyse suggère que nous sommes sur la bonne voie pour une détérioration rapide et catastrophique de la vie des personnes les plus vulnérables d’Afghanistan. »
Le PNUD propose un ensemble d’interventions conçues pour aider à améliorer les conditions de vie immédiates des personnes et des communautés les plus vulnérables, en accordant la priorité à la sauvegarde des droits des femmes et des filles.
Kanni Wignaraja appelle « la communauté internationale à lancer une réponse à la hauteur de l’ampleur de la crise en Afghanistan ».
« Une transition vers de nouvelles autorités, une pandémie, une sécheresse, une saison hivernale à venir – chacun d’eux à lui seul constituerait déjà un défi majeur. Pris ensemble, ils forment une crise qui exige une action urgente. Ce programme vise à contribuer à améliorer la vie des plus vulnérables, tout en réduisant les déplacements qui pourraient encore aggraver la situation. »
M.C.