Selon un nouveau rapport publié par l’ONG britannique Oxfam lundi 16 janvier 2017, “Une économie pour les 99 pour cent”, huit personnes possèdent la même richesse que les 3,6 milliards qui composent la moitié la plus pauvre de l’humanité.
Ce rapport a été publié pour marquer l’ouverture aujourd’hui, mardi 17 janvier, du Forum économique mondial à Davos, dans les Alpes suisses. Le Forum organise chaque année une réunion des dirigeants politiques et économiques du monde. Elle rassemble responsables politiques, dirigeants d’entreprise, intellectuels et journalistes, dans le but de débattre des enjeux économiques, sociétaux et environnementaux majeurs de la planète.
Les calculs d’Oxfam sont basés sur les données mondiales de la distribution des richesses, fournies dans les données du Credit Suisse Global Wealth 2016. “Une économie pour les 99 pour cent” révèle que l’écart entre riches et pauvres continue de se creuser, et dénonce l’influence politique de cette élite financière. Selon l’ONG, les grandes entreprises et les personnes les plus riches utiliseraient les inégalités en exploitant un système économique défaillant, en esquivant l’impôt, en réduisant les salaires et en maximisant les revenus des actionnaires.
Parmi les 8 personnes les plus riches du monde, le trio de tête est formé par Bill Gates, fondateur de Microsoft, Amancio Ortega, fondateur d’Inditex et propriétaire de Zara et Warren buffet. Mark Zuckerberg, arrive en sixième position et Michael Bloomberg en huitième.
Pour Manon Aubry, porte-parole d’Oxfam France, citée dans le communiqué :
« Il est indécent que tant de richesses soit concentrée dans les mains d’une si infime minorité, quand on sait qu’une personne sur dix dans le monde vit avec moins de 2 dollars par jour. L’inégalité piège des centaines de millions de personnes dans la pauvreté, divise nos sociétés et fragilise la démocratie. »
La France n’échappe pas aux critiques d’Oxfam. Selon l’étude, en 2016, 21 milliardaires possèderaient autant que les 40% les plus pauvres de la population française.
La rédaction