7 raisons de manifester le 6 octobre contre la PMA pour toutes selon le philosophe Charles-Éric de Saint Germain

Découvrez les sept raisons pour lesquelles le philosophe Charles-Éric de Saint Germain ira manifester le 6 octobre contre la PMA pour toutes.

Les sept raisons principales pour lesquelles j’irai manifester à Paris le 6 Octobre prochain contre la PMA et la GPA (et pour lesquelles j’invite aussi tout le monde à en faire autant...).

1 Parce que défendre les droits de l’enfant contre une loi qui crée des discriminations entre les enfants (certains seront privés de père, d’autres bientôt privés de mère...) n’a rien à voir avec l’homophobie : le rôle d’une loi juste est de lutter contre des discriminations, pas de créer artificiellement de nouvelles discriminations (entre les enfants). Cette loi est fondamentalement injuste.

2 Parce qu’en ouvrant la procréation assistée à des couples qui ne présentent aucune pathologie, on ouvre grand la porte à l’eugénisme et au transhumanisme : du « désir d’enfant » (qui donne un « droit à l’enfant ») au désir d’enfant « parfait », il n’y a qu’un pas qui sera vite franchi dès lors que la P(M)A le rendra possible (et seuls les riches pourront bien sûr se faire faire un enfant plus parfait, ce qui créera de nouvelles inégalités encore plus criantes...).

3 Parce que la PMA et la GPA créeront nécessairement des embryons surnuméraires qui resteront congelés et dont on ne saura que faire en l’absence de projet parental pour prendre soin d’eux, ce qui peut aussi ouvrir la porte à toutes sortes d’expérimentations sur les embryons ou à leur destruction définitive...

4 Parce que la PMA conduira nécessairement à la GPA au nom de l’égalité des couples homosexuels, laquelle ouvre grand la porte à la marchandisation de l’humain et à l’exploitation du corps des femmes. Ceux qui croient que la PMA ne conduira pas à la GPA sont vraiment d’une naïveté désarmante.

Ne pas manifester, c’est ouvrir un boulevard à ceux qui veulent faire passer la GPA en leur disant : voyez, il n’y a presque personne pour s’opposer à nos désirs.

5 Parce qu’il est abject de faire rembourser la PMA pour toutes, qui n’est pas un acte médical, par la sécurité sociale, alors que certaines pathologies réelles ne sont pas remboursées, étant entendu qu’il se s’agit pas ici de remédier à une situation d’infertilité accidentelle pathologique (comme pour les couples hétérosexuels) mais de créer ce que la nature est par elle-même incapable de faire, sans que personne ne puisse s’estimer lésé dans l’acte procréatif (où alors certains pourront bientôt se plaindre d’avoir été discriminés parce qu’ils n’ont pas d’ailes pour voler...).

Revendiquer un « droit à l’enfant » au nom de l’égalité entre couples hétérosexuels et homosexuels est donc un non sens absolu (et une ineptie philosophique !), car outre que l’enfant sera toujours un « don » et non un « droit », personne n’a été discriminé ici : il faut juste amener les homosexuels et les femmes seules à accepter la condition homosexuelle (deux homosexuels ensemble ne peuvent se reproduire) ou celle du célibat (une femme seule ne peut se reproduire), plutôt que de chercher à remédier artificiellement à une souffrance naturelle qui risque fort d’engendrer d’autres souffrances chez des enfants qui se sentiront différents des autres, en n’ayant pas eu droit à une bipolarité parentale dans leur filiation.

6 Parce que le gouvernement, qui n’a aucunement tenu compte des 83% de personnes opposées à la PMA/GPA lors des états généraux de la bioéthique doit prendre conscience, par une manifestation massive, que de très nombreux français sont résolument opposés à ce projet pour les cinq raisons énoncées plus haut.

7 Parce que même si certains sont tentés de penser que cela ne sert à rien, et que le gouvernement ne reculera pas, ceux qui y seront allés n’auront pas à rougir d’eux-mêmes si, plus tard, on découvre que certains enfants en souffrance psychique ont été lésés dans leurs droits à cause de l’inertie de tous ceux qui n’ont rien fait pour l’empêcher.

Le principe de précaution devrait prévaloir quand on n’a pas de recul suffisant sur les conséquences à long terme de la privation de père ou de mère chez un enfant, et ce alors même que les psychologues insistent tous sur l’importance de la bipolarité dans le développement psychique de l’enfant.

Transmis par Charles-Éric de Saint Germain

Auteur de « La défaite de la raison » paru chez Salvator

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