Les minorités religieuses, notamment les chrétiens, les hindous et les sikhs, sont victimes de conversions et mariages forcés au Pakistan.
Au Pakistan, les minorités religieuses sont victimes d’enlèvement, de viols, de conversions forcées à l’islam, ou encore de mariages forcés. Cette persécution cible particulièrement les chrétiens, les hindous et les sikhs selon la Commission américaine pour la liberté religieuse.
En octobre dernier, une commission parlementaire est allée jusqu’à rejeter un projet de loi anti-conversion forcée après que le ministère des Affaires religieuses s’y soit opposé. Un membre de la commission, Maulvi Faiz Ahmed, avait alors déclaré que le projet de loi était contre l’islam et la charia. « Et nous n’autoriserons aucune législation dans ce pays qui soit contre l’islam », avait-il précisé.
Si les organisations de défense des libertés estiment habituellement que 1000 personnes sont victimes de cette réalité chaque année, Shahid Mobeen, professeur de philosophie à l’Université pontificale de Rome, affirme quant à lui dans des propos repris par International Christian Concern, qu’environ 2000 conversions et mariages forcés ont lieu chaque année au Pakistan.
Cet expert expliquait lors du Sommet international sur la liberté religieuse de la semaine dernière à Washington que les auteurs de ces crimes sont souvent des proches de la famille, et que les victimes sont pour la plupart âgées de 10 à 14 ans.
M.C.