Vendredi 2 septembre, un double attentat revendiqué par le groupe Jamaat-ul-Ahrar, visant une communauté chrétienne pauvre d’un bidonville de Peshawar et un bâtiment de la cour du district de Mardan dans le nord-ouest du Pakistan a tué 12 personnes.
Ala cour du district de Mardan vendredi matin, 11 personnes ont été tuées dans un attentat suicide à la bombe et à la grenade à l’entrée du complexe, faisant également 40 blessés. Deux agents de police et quatre avocats comptent parmi les victimes.
Faisal Shehzad, le district officier de police de Mardan, raconte de quelle manière les agents de police ont empêché une plus grande tragédie, en ouvrant le feu sur le kamikaze très rapidement.
« Un officier près de la porte de walkthrough a arrêté l’homme qu’il jugeait suspect... Le kamikaze avait 8 kg d’explosifs dans sa veste. La résistance de notre police a permis de limiter le nombre de victimes. »
Plus tôt dans la matinée, à 50km de là, dans la capitale provinciale de Peshawar, quatre militants avaient tenté de prendre d’assaut un bidonville abritant de nombreux chrétiens de la ville. Ils ont été stoppés et tués par les forces armées.
Terrorist attacked Christian Colony Warsak Road, Peshawar.Sec forces Promptly responded,all 4 suicide bombers killed.Search in progress.
— Gen Asim Bajwa (@AsimBajwaISPR) 2 septembre 2016
Les chrétiens régulièrement visés.
Le Pakistan a souvent été la cible d’attaques terroristes meurtrières visant la justice et les chrétiens, comme l’attentat dans un hôpital de Quetta après le meurtre d’un avocat (70 morts dont de nombreux juristes), le dimanche de Pâques à Lahore (71 victimes) ou encore l’attentat suicide de 2013 sur l’église de tous les Saints (85 morts et une centaine de blessés).
Une lutte anti-terroriste gouvernemental coûteuse mais efficace.
Les attaques de vendredi sont survenus en dépit d’une longue campagne de deux ans de l’armée, dont le but est d’éliminer les groupes militants islamistes. Jeudi dernier, l’armée s’était félicitée pour ses efforts contre le militantisme. Dans une conférence de presse, le général Bajwa avait déclaré que la « guerre contre le terrorisme » avait coûté au pays plus de 100 milliards de dollards US et que 3500 militants avaient été tués au cours des deux dernières années.
Le porte-parole Jamaat-ul-Ahrar, Ehsanullah Ehsan a déclaré que les attaques étaient une réplique délibérée à l’action du Général Bajwa déclarant.
« Nous allons effectuer plus d’attaques jusqu’à ce que la loi islamique soit imposée sur le Pakistan. »
Dans un communiqué, le Premier ministre, Nawaz Sharif a ensuite déclaré :
« Ces lâches attaques ne peuvent pas briser notre détermination inébranlable dans notre guerre contre le terrorisme. »
La rédaction
Source : The Guardian