12 chrétiens victimes de la loi anti-conversion en Inde

shutterstock_1404186863-1.jpg

En l’espace de 4 jours, 12 chrétiens ont été accusés de tentative de conversion frauduleuse en vertu de la loi anti-conversion de l’État de l’Uttar Pradesh, en Inde.

Dimanche 18 juillet, 9 chrétiens ont été arrêtés pour avoir enfreint la loi anti-conversion de l’Uttar Pradesh, trois jours plus tard, trois autres chrétiens ont été arrêtés à Padrauna pour le même motif, rapporte International Christian Concern.

En Inde, dans le district de Gangapur, 25 nationalistes hindous ont fait irruption dans une réunion de prière se déroulant le dimanche 18 juillet, et ont accusé les chrétiens d’attirer par des moyens illégaux les hindous pour qu’ils se convertissent au christianisme.

Sadhu Srinivas Gautham, l’un des chrétiens mis en cause affirme qu’ils se sont « déchaînés » contre lui avant que la police n’arrive :

« C’était comme s’ils voulaient me tuer sur-le-champ. Cependant, la police est arrivée et nous a escortés jusqu’au poste de police. »

Sadhu Srinivas Gautham et six autres chrétiens ont été conduits au poste de police et accusés d’avoir violé la loi anti-conversion de l’Uttar Pradesh interdisant la conversion religieuse par des « moyens frauduleux ou liée à tout autre moyen indu dont le mariage ». « Ils nous ont dit que nous devrions nier notre foi chrétienne et retourner à l’hindouisme », ajoute Gautham.

« L’officier de police et les responsables de l’administration du district nous ont diabolisés en disant que nous avons déserté la religion traditionnelle de l’hindouisme en Inde et que nous avons accepté une religion étrangère. »

Après avoir été condamnés à trois jours d’emprisonnement, les 7 chrétiens ont été remis en liberté sous caution, accusés d’avoir enfreint au moins six articles du Code Indien.

Autre cas similaire, le pasteur Dinesh Kumar et un autre chrétien Ghanshyam ont été arrêtés le même jour lors d’une réunion de prière dans une maison privée du district de Bahraich. Agressés par un groupe de nationalistes hindous, ils ont également été accusés d’avoir enfreint la loi anti-conversion de l’Uttar Pradesh.

Trois jours plus tard, mercredi 21 juillet, trois autres chrétiens ont été arrêtés à Padrauna pour les mêmes chefs d’accusation. Le pasteur Jeyawant, sa femme et son frère qui dirigent un orphelinat, ont été signalés par des représentants du gouvernement de l’État. La police a arrêté les trois chrétiens et « placé en garde à vue les 24 orphelins dont ils s’occupaient ».

International Christian Concern, organisation luttant en faveur des droits et de la liberté des chrétiens et des minorités religieuses dans le monde a recensé plus de 30 cas d’arrestations de chrétiens accusés de conversions forcées ce mois-ci. Selon l’ONG, les politiciens indiens utilisent ces arrestations « comme une opportunité à des fins politiques ».

« Utilisant les arrestations comme une opportunité à des fins politiques, les politiciens ont salué les arrestations et mis en garde les personnes impliquées dans la conversion frauduleuse d’hindous à des religions non-hindoues. »

L’Inde est classé 10e dans l’Index mondial de la Persécution des Chrétien 2021, de l’ONG Portes Ouvertes. l’organisation rapporte que « les hindous radicaux au pouvoir ont pour objectif de faire disparaître [les chrétiens] à la fin de l’année », pour ce faire « ils n’hésitent pas à recourir à une extrême violence ».

Sarah Bordin

Crédit image : BILLY GRAHAM RAM / Shutterstock.com


Articles récents >

Résumé des articles du 27 novembre 2024

outlined-grey clock icon

Les nouvelles récentes >